Le Bistrot des Voyageurs

LE BISTROT DES VOYAGEURS CHANGE DE MAINS (35)

Le bar bistrot « Le Bistrot des Voyageurs » situé dans le centre-ville de Vitré a récemment changé de propriétaire. Et c’est un chef d’entreprise bien connu des vitréens qui est désormais aux commandes de l’établissement. Rencontre avec Philippe BOUVIER, quelques semaines après la reprise du bar restaurant.

Philippe Bouvier Le Bistrot Des Voyageurs Vitre

SON HISTOIRE

Originaire de la Mayenne, élevé par des parents travaillant dans la vente de vêtements et d’automobiles, Philippe se dirigera naturellement vers le domaine du commerce. Après avoir effectué quelques extras en discothèque et en bar / brasserie, la question d’ouvrir son propre établissement se pose alors pour le jeune entrepreneur, à l’époque commercial dans le domaine de l’assurance.

« Un jour j’ai bu un café avec un ami, je lui ai dit que j’étais lassé par le métier de commercial et que j’avais la volonté d’ouvrir un bar brasserie. Fruit du hasard, il m’a indiqué que ses parents qui tenaient un établissement depuis plus de vingt ans dans une petite commune de 700 habitants en Mayenne voulaient vendre. J’étais jeune, je n’avais pas beaucoup d’argent, je suis allé voir les banques et tout a débuté comme ça en 1997 » se remémore Philippe.

3 ans plus tard, Philippe vend son commerce et souhaite s’installer en bord de mer près de Vannes. « En allant direction Vannes, j’ai vu la pancarte « Vitré » avec un ami, je ne connaissais pas du tout cette ville alors je l’ai visité. Quelques jours plus tard, fruit du hasard encore une fois, l’agent immobilier qui a vendu mon établissement m’appelle pour me proposer une affaire en dépôt de bilan… à Vitré ! » sourit-il.

Loin de se douter que Vitré deviendrait son fief pour les 20 prochaines années, Philippe achète ainsi l’établissement en 2001 avec le challenge de le relancer. Il le cédera en 2004, mais entre-temps, en 2003, Philippe qui aime relever les challenges, se décide à ouvrir un deuxième établissement dans la nouvelle galerie commerciale d’Intermarché de Vitré.

En 2008, il a l’opportunité de reprendre un établissement en dépôt de bilan dans le centre de Vitré et s’associe avec son cabinet comptable dans le but d’y créer une brasserie, avant de la revendre en 2013. En 2017, Philippe intègre le « Groupement des taverniers » et ouvre sa première taverne dans le centre de Vitré, puis une deuxième à Rezé en 2019, et une troisième en transformant un ancien Courtepaille à Lécousse près de Fougères en 2021.

LA REPRISE DU BISTROT DES VOYAGEURS

En 2022, Philippe a l’opportunité de racheter l’établissement « Le Bistrot des voyageurs ».

« Cela fait plus de 23 ans que je suis à Vitré maintenant, c’est ma 6^ème affaire ici. J’étais président des commerçants donc je connais bien Vitré. J’avais déjà travaillé avec CAP précédemment lors d’une acquisition sur le secteur. Quand j’ai su que « Le Bistrot des Voyageurs » était à vendre, j’ai missionné CAP et c’est Mathieu BOUCHER, chargé d’affaires, qui s’est occupé du dossier. Dans notre métier, pour que les transactions se fassent correctement, il faut bien comprendre que chacun a sa place et son expertise, il faut faire confiance aux professionnels si on veut que le dossier aille au bout et soit surtout. bien mené » précise-t-il.

Depuis le 13 février, Philippe a donc repris les rênes du Bistrot des Voyageurs. Et l’entrepreneur, papa de trois enfants, entend bien garder l’âme de ce bar brasserie de centre-ville en place depuis plusieurs années : « On ne reprend pas un établissement qui fonctionne pour tout changer sinon autant le créer soit même ! C’est un bar bistrot ouvert en continue, avec une offre de brasserie le midi. L’idée ici c’est de faire confiance au personnel pour qu’il mette des choses en place, de les valoriser. Je suis ici pour analyser, travailler avec l’équipe, apprendre à connaître chacun des collaborateurs, trouver des solutions si problèmes il y a. C’est possible que nous fassions des erreurs, mais il faut que la clientèle les accepte, c’est en faisant des erreurs que l’on apprend, et c’est aussi comme ça que l’on progresse. »

UN ENTREPRENEUR BIENVEILLANT

Vous l’aurez compris, avec Philippe, la bienveillance est le mot d’ordre. Bienveillant avec ses salariés, bienveillant avec ses clients, Philippe connait parfaitement la recette qui fait la réussite de ses établissements depuis toutes ces années : « Je tiens à mettre en avant mes équipiers car sans eux rien n’est possible. J’ai aujourd’hui la chance de ne pas avoir de problème de recrutement de personnel car je sais faire confiance et m’adapter à chaque collaborateur. Il ne faut pas dire que les jeunes ne veulent pas travailler car ce n’est pas vrai. Des jeunes qui sont bien rémunérés, avec des plannings bien organisés, vous en trouverez ! » insiste-t-il

Bien décidé à prendre en compte la qualité de vie au travail de ses équipes, Phillipe tient à garder une cohérence entre travail et vie privée. « Je prends en compte les désirs des collaborateurs, s’ils ne veulent pas travailler le soir ou le week-end, on trouve des solutions dans les plannings. Il est possible que tout le monde y trouve son compte, il suffit d’anticiper et de s’organiser. Je suis anti conflictuel, je souhaite faire en sorte que tout se passe bien, pour tout le monde. »

LA VALORISATION D’UN BAR DE CENTRE-VILLE

En novembre 2023, Philippe prévoit d’apporter une petite touche de fraicheur à cette institution vitréenne : « Je ne veux pas gommer l’image du Bistrot des voyageurs, simplement y faire un peu de travaux pour apporter un nouveau souffle. J’ai pour projet de cloisonner la terrasse pour plus de sécurité, et pour gagner plus de places assises en terrasse. J’aimerais également mettre des stores pour éviter les nuisances sonores et respecter davantage le voisinage ».

A l’aube de ses 50 ans, ce chef d’entreprise qui n’a jamais eu froid aux yeux nous confie avec simplicité vouloir profiter de chaque instant : « Je ne vais pas dire que je ne me projette pas dans l’avenir. Le projet que j’ai réalisé à Fougères de transformer un Courtepaille, j’aimerais bien le refaire à nouveau. Mais aujourd’hui je vis le moment, peut être que l’année prochaine j’aurais d’autres projets, peut être que celui-ci est le dernier. Mon fils a 18 ans et me dit qu’il aimerait faire comme moi, peut être qu’un jour il prendra la suite, l’avenir le dira. On ne sait pas de quoi est fait demain, il faut vivre au jour le jour et surtout continuer de croire au destin. » conclu-t-il, sagement.